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| Le culte de St. Roch |
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Depuis le début du Christianisme, les fidèles ont vénéré les saints et demandé leur protection contre la maladie, les épidémies et les calamités climatiques. L’Eglise et la ferveur populaire ont fait de St. Roch un des saints les plus aimés et fêtés au Moyen-Age, incontestablement lié à la peste, c’est le saint protecteur et guérisseur des maladies contagieuses vénéré pour son charisme auprès des pestiférés. Contrairement à d’autres saints protecteurs, le pouvoir de St. Roch est né du fait qu'il contracta le mal mais en guérit; l'image du Saint, pèlerin et guérisseur, était un antidote contre la peur de la maladie pour les populations. Son culte s’est développé au XVème siècle en Italie, puis en France et en Europe quand les épidémies dévastaient les villes et les campagnes, il est toujours représenté en pèlerin avec le chapeau, le bâton, les sandales de voyage, accompagné de son chien avec dans sa gueule un pain et sur une jambe un bubon, symbole de sa maladie et de sa guérison. |
| La vie de St. Roch, entre histoire et légende |
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St. Roch, est né entre 1345 et 1350 en France dans une riche et très pieuse famille de Montpellier, ses parents très âgés Jean et Libère Delacroix, sans descendance, étaient désespérés de ne pas avoir d’enfants,
quand vint la naissance du Saint celle-ci fut prise pour un miracle. La légende raconte qu’en naissant, il portait l’image de la croix sur sa poitrine, signe de son destin. |
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A dix-sept ans, après des études de médecine à l’université, il perd ses parents et fait alors vœux de se rendre à Rome pour prier sur la tombe des Apôtres Pierre et Paul,
il distribue ses biens aux pauvres et part en pèlerinage pour l’Italie où la peste sévit. En chemin, il s’arrête dans un hôpital à Acquapendente, où pendant trois mois, il se met au service des malades atteints de la peste réalisant des guérisons miraculeuses; sur les recommandations d’un ange, il bénit les malades du signe de croix et les guérit en les touchant de la main. En peu de temps, l’épidémie disparait !! A la fin de 1367 il poursuit son chemin jusqu’à Rome, durant 3 années il y soigne les pestiférés car la peste y sévit toujours. Mais c’est ici qu’il y aurait eu le plus fameux miracle de St. Roch, la guérison d’un cardinal libéré de la peste après qu'il eut tracé sur son front le signe de croix. |
 Voghera - Cercueil de St. Roch |
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En 1371, il entreprend son voyage de retour vers sa ville natale. En chemin, à Piacenza, il continue son œuvre de réconfort et d’assistance aux malades jusqu’à ce qu’il contracte la maladie, il se retire alors dans un bois en dehors
de la cité; là un chien le trouve mourrant et lui sauve la vie en lui apportant chaque jour du pain dérobé chez son maître dans la maison voisine. Après la visite d’un ange qui le guérit, St. Roch reprend sa route vers la France mais, en Lombardie où la guerre sévit entre le Duc de Milan et les armées du pape Urbain V, il est arrêté à Voghera (ou Angera?) comme personne suspecte et conduit devant le gouverneur. Interrogé, jamais il ne voulut révéler son nom disant être un "humble serviteur de Dieu". Il est jeté en prison comme espion du pape et y reste cinq ans oublié de tous, il meurt le 16 Août entre 1376 et 1379. Grâce à la croix qu’il porte sur la poitrine, St. Roch est reconnu et enterré avec tous les honneurs. A Voghera, sur sa tombe commence alors le culte du saint ami des pauvres et des pestiférés . Sa dépouille dans l’église fut volée, retrouvée en 1485, elle est transférée à Venise dans l’église de la "Scuola Grande di San Rocco" où elle repose encore aujourd'hui. Il est sanctifié en 1414. |
| St. Roch à Arola |
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 Chapelle St. Roch |
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L'inventaire en date du 24 Août 1628 de Giovanni Battista Morando, prêtre de Arola, nous apporte quelques précisions sur ces autels, il s'agit de niches, derrière le Chœur,
où sont représentés St. Roch, la Vierge à l'Enfant et un autel dédié à la Madonne du Rosaire. |
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... Derrière le Chœur, vers le nord, il y a deux niches, dans l'une, à gauche, une "image" de St. Roch, l'autre, dans une lunette "l'image" de la Madonne à l'Enfant, et au milieu, un Maître-autel dans lequel est érigé ??? de la Madonne du Rosaire, au-dessus une "Pietà".... |
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Mais l'inventaire des biens de la paroisse réalisé par Antonio Zoppis le 30 Août 1661 nous indique que, dans les niches derrière le Chœur, les images à
l'effigie des saints ont été remplacées par des statues. |
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La reconstruction de la sacristie (1791-1793) et les importants travaux réalisés en 1866 grâce à un leg de Don Giuseppe Moroni réaménagèrent totalement l'espace interne de l'Eglise,
tel que nous le connaissons aujourd'hui. Sur la gauche de la nef, trois autels, St. Roch, St. Joseph, La Vierge à l'Enfant, sur la droite celui de Ste Marthe dans lequel repose l'urne contenant le corps de St. Théodore. |
| St. Roch: sa fête et sa procession à Arola |
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Encore aujourd'hui, le 16 août, la communauté arolaise fête St. Roch, après la messe, dans les rues du village se déroule une procession avec la statue du Saint portée par les habitants accompagnée de prières et cantiques. Si la dévotion à St. Roch débute probablement avec la construction des chapelles à la fin du Moyen-Age, il semble que la procession fut beaucoup plus tardive, mais surtout, elle fut initiée en octobre 1895, non pas à cause de la peste mais après une épidémie de dysenterie qui fit douze victimes à Arola. |
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  Lettre de Violino Enrico à l'Evêché le 16 juillet 1896 |
Voici la réponse faite par le Vicaire Général, Mons. Caltari, en date du 25 juillet 1896 qui donne à Enrico Violino, curé de Arola, l'autorisation de réaliser chaque année une procession le 16 juillet, jour de la fête de St. Roch. (Document original)
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 Réponse de l'Evêché à Violino Enrico le 25 juillet 1896  Arola-Août 2007 - Procession de St. Roch avec Don Sacco Renato |
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